Plusieurs articles de ce blog sont consacrés au mystérieux réseau souterrain sous les pentes de la Croix-Rousse : les arêtes de poisson.
Reconstitution 3D des arêtes de poisson. Source : Studio IMU (https://imu.universite-lyon.fr/studios-imu/studio-imu-galeri3/)
On sait que l’origine de cet important réseau souterrains en escaliers sous la colline de la Croix-Rousse remonterait à l’antiquité romaine. Des graffitis antiques sur les enduits de chaux utilisés mais aussi les datations au carbone 14 par les archéologues l’ont confirmé. Néanmoins l’utilité exacte du souterrain, sa raison d’être, demeure inconnue, tout comme son lien supposé avec d’autres souterrains s’étendant jusqu’au département de l’Ain, les Sarrazinières.
L’aqueduc de la Brévenne est un des quatre aqueduc lyonnais. Celui-ci avait une longueur considérable de 70 km : il se place ainsi au dixième rang des aqueducs du monde antique. Il comptait deux lignes d’arches, à Lentilly sur 650 mètres et à Lyon sur 1900 mètres, aujourd’hui intégralement disparues, et un grand siphon dont ne subsistent que deux ruines apparentes. Le reste du canal est enterré et encore présent en de nombreux endroits, et il peut encore se rencontrer à l’occasion de travaux de creusement.
L’aqueduc prenait sa source à 600 mètres d’altitude sur la commune d’Aveize pour desservir Lugdunum à une altitude de 283 mètres aujourd’hui à Lyon dans le secteur des Minimes.
Tracé de l’aqueduc romain de la Brévenne : un parcours sinueux
Chaque bâtiment a une histoire à raconter, par l’intermédiaire de ses matériaux de construction. Deux petits guides dans la collection des « balades géologiques » publiés par les Editions Biotope vous proposent de découvrir le Vieux Lyon et le quartier de Fourvière, à travers deux parcours pédestres, faciles et incontournables. L’observation des matériaux de construction de la ville historique permet ainsi de mieux la comprendre.Continuer la lecture →
La « grotte Bérelle » est une citerne souterraine gallo-romaine située sous l’esplanade du lycée Saint-Just dans le 5ème arrondissement de Lyon. Ses dimensions sont de 16 m x 15 m x 3,6 m de hauteur, ce qui représente une contenance de 440 m3. Classé monument historique en 1862, et bien que conservé dans un excellent état, cet édifice ne se visite pas.
L’aqueduc du Gier est l’aqueduc le plus long et le plus imposant des 4 aqueducs qui desservaient en eau Lugdunum. Parmi ses particularités, les parties apparentes de l’ouvrage possèdent un bel appareil réticulé, encore visible. D’un niveau technique exceptionnel, il compte plus de quarante ponts et files d’arches (la moitié dans le Rhône), onze tunnels et, unique en cela, quatre siphons.
Une vingtaine de mausolées romains ont été exhumés à Lyon. Les mausolées les mieux connus, les seuls qui restent encore en partie en élévation, sont ceux de la nécropole de Trion dans le 5ème arrondissement de Lyon.
En 1885, les travaux d’aménagement de la ligne de chemin de fer de Vaugneray à Lyon ont en effet livré plusieurs mausolées du Ier siècle ap. J.-C. Ces mausolées bordaient la voie d’Aquitaine, à la sortie de la ville, à proximité du carrefour de Trion. Les cinq mausolées les plus intéressants furent alors démontés pierre à pierre et reconstitués place Eugène-Wernert, de manière à les conserver.
Cette pratique funéraire n’était pas commune à toutes les catégories sociales : elle était le privilège des personnages importants. Il fallait en effet que les descendants ou les ayants-droit puissent assurer les frais de construction du monument.
La cité de Lugdunum fut fondée sur la colline qui prendra le nom de Fourvière. Ses quartiers ont occupé tout l’espace de cette colline en s’étendant jusqu’à Saint Just, Loyasse et La Sarra. Dès l’Antiquité, une enceinte aurait protégé toute cette surface, même si son tracé global n’est pas tout à fait avéré; les opérations d’archéologie préventive permettent néanmoins d’améliorer la connaissance de l’enceinte antique. Il semble réaliste que le privilège d’avoir une enceinte ait été octroyé à Lyon, de par son statut de colonie romaine, à l’instar de Nîmes, par exemple. De même, certains indices textuels laissent supposer l’existence d’une muraille protectrice : par exemple Grégoire de Tours, en parlant de l’église Saint-Irénée, la situe « à proximité extérieure des murs« . Mais le relief très particulier de Lyon et la présence de deux cours d’eau majeurs rend difficile la restitution possible de l’enceinte…
Découvertes marquantes ces dernières années, les fouilles de la place Abbé Larue en 2012 et 2014 ont permis de mettre au jour des restes d’une muraille défensive gallo romaine comprenant un solide mur de 1,9 m d’epaiseur ainsi que les restes d’une tour.
Encore plus étonnant, les fouilles de la place Abbé Larue révélèrent la présence plus ancienne d’un ouvrage de défense gaulois : le murus gallicus. Ce type d’ouvrage défensif gaulois est généralement lié à la présence un oppidum : le secteur des Farges aurait-il donc été occupé de manière significative avant même la création de Lugdunum en 43 av. J.C.? La vocation défensive de ce lieu semble donc avoir traversé le temps, puisque l’enceinte du XIX ème siècle était encore sensiblement au même emplacement… Continuer la lecture →
Lallemand, Jean Baptiste (1716 ?-1803 ?). Vue de l’entrée de Lyon. BNF.
Le site de Pierre-Scize est unique à Lyon. A cet endroit, la Saône s’est frayée un passage étroit entre les collines de Fourvière et de la Croix-Rousse. Les roches granitiques affleurent verticalement sur les deux berges en formant deux falaises abruptes.
Dès l’époque romaine, ce site qui verrouille l’entrée nord de la ville représente un axe de communication stratégique. Aussi, la légende dit le passage aurait été élargi par Agrippa de manière à assurer la viabilité de la voie, notamment par rapport aux crues régulières de la Saône. L’affleurement des roches sert également de carrière. La configuration du lieu se retrouve dans son toponyme : Pierre Scize = pierre coupée. Continuer la lecture →
Dans sa « Géographie » (IV,3,2), Strabon évoque ce sanctuaire gallo-romain, unique par son rôle et par sa taille : « Le sanctuaire dédié en commun par tous les Gaulois à César Auguste est bâti en face de la ville, au confluent des deux fleuves ; il y a un autel remarquable, portant l’inscription des peuples, au nombre de soixante, les statues de chacun d’eux, ainsi qu’un grand bois sacré. » Continuer la lecture →
Les amphithéâtres apparaissent dans l’empire romain au Ier siècle av. J.-C. D’abord en bois, rapidement supplanté par la pierre, ce type de bâtiment se répand très vite dans tout l’empire. On y représentait des combats de gladiateurs, des chasses, ou même, parfois, des combats navals. Le plus célèbre reste le Colisée de Rome, construit par Vespasien. En France, les arènes de Nimes, ou encore l’amphithéâtre de l’Arles antique figurent parmi les mieux conservés. Continuer la lecture →